• La justice sur la nouvelle Terre

    La justice jusqu'à aujourd'hui a été fondée sur la notion de culpabilité qui légitimise une punition dont l'ampleur est proportionnée au mal accompli. Il semble que nous n'ayons pas dépassé de beaucoup la logique "oeil pour oeil et dent pour dent"...

    Dans la nouvelle conscience, nous comprenons que les actes injustes sont les expressions d'une personne perturbée, déséquilibrée qui n'a pas besoin de punition mais de guérison. Ces actes sont souvent des appels au secours déguisés, des expressions de désespoir ou de souffrances profondes. Dans ce cadre, la justice a pour but de protéger les populations contre de futurs délits et d'accompagner la personne vers l'équilibre mental et émotionnel qui lui permettra de retrouver sa paix intérieure et son sens naturel du respect d'autrui. L'enfermement peut s'avérer encore approprié, mais ce n'est que dans la mesure où cela est nécessaire pour protéger la société ou pour faciliter la guérison de la personne incriminée. Similairement, une action réparatrice peut être proposée, discutée (voire imposée ?), mais pas dans le but de punir la personne. L'objectif est de l'aider à se racheter une conscience et d'aider les victimes à se libérer de leur colère et ressentiment le cas échéant.

    Par ailleurs, la conscience unitaire nous amène à mieux comprendre la loi du karma - la rétribution naturelle de nos actions passées (effectués peut-être dans une autre vie). Elle nous permet de réaliser qu'il y a toujours quelque raison profonde derrière les abus perpétrés par autrui à notre égard et qu'en tant que cocréateurs et âmes, nous avons attiré à nous cette expérience. La vie nous renvoie en miroir nos déséquilibres et si nous sommes ouverts à nous remettre en question, cela peut contribuer à notre apprentissage, à notre maturation spirituelle. La loi karmique ne punit pas; elle n'est que relation de cause à effet et exprime simplement des conséquences naturelles de nos actes créateurs. Elle nous ramène simplement à notre responsabilité.

    Dans cette compréhension, il ne fait plus sens de blâmer autrui pour son malheur. L'injustice n'étant qu'apparente, le rôle de la justice n'est plus de rendre le mal pour le mal ni même prioritairement de réparer la mal fait. Elle est d'aider les victimes à se remettre de leur expérience et les malfaiteurs à guérir des souffrances qu'ils portent en eux et expriment de manière préjudiciable à la société.